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Pourquoi une zone d'aménagement concerté ?


Monique Papin, maire de Dammartin-en-Goële de 1995 à 2012
Monique Papin, maire
de 1995 à 2012
Jusqu'en 1989 la droite était aux manettes à Dammartin-en-Goële, qui est devenue un territoire à faire des affaires immobilières, sans aucune programmation, sans aucune anticipation. Et sans prendre en compte les besoins liés à l'augmentation de la population, du nombre d'enfants, du nombre de jeunes.

Depuis 2014 on se croirait revenu à cette époque tant les constats d'aujourd'hui sont identiques à ceux d'alors, après 6 années d'une municipalité qui se réclame de droite, qui a rejeté et enclavé les nouveaux venus et fait régresser la commune dans tous les domaines.

 
Cette entrevue de Monique Papin, maire de Dammartin-en-Goële de 1995 à 2012, est édifiante.
 

Contenu de cette entrevue :


  1) De 1989 à 2000 : équiper une commune où les promoteurs avaient joué au Monopoly
    - Il a fallu tout construire ou rénover entre 1989 et 2000
    - Des études et du partenariat... pour les équipements de base
    - Rénover les équipements sportifs vétustes
  2) Accueillir, rénover, se développer et s'équiper, comment faire ?
    - Faire une zone d'aménagement concerté pour éviter les erreurs du passé
  3) En finir avec les préfabriqués : la zone d'aménagement concerté pour une ville digne
    - Des habitants, mais avec des équipements
    - Une ville se pense sur 25 ans, pas au coup par coup
  4) La Corbie, un parc de centre-ville
  5) Protéger les espaces boisés et naturels du sud de la commune

1) De 1989 à 2000 : équiper une commune où les promoteurs avaient joué au Monopoly

Écouter l'interview de Monique Papin : 


Avant 1989 : des pavillons, des habitants, pas d'équipements

Monique Papin – Je suis arrivée en 1982, la ZAC du Verger de la Thuilerie se terminait. Les lotissements fleurissaient partout à Dammartin-en-Goële, surtout au nord de la ville. Il y avait à peu près 80 à 100 logements construits par an, des pavillons bien sûr, il n'y avait que ça à Dammartin et le maire de l'époque, M. Pathus-Labour, ne souhait pas créer d'équipements. Il n'avait pas voulu que le lycée soit construit à Dammartin-en-Goële, et l'école du Verger était insuffisante. M. Pathus-Labour est mort en janvier 1987 et Gérard Jondeau, qui a pris sa succession, assez conscient du manque de locaux scolaires – c'était la pénurie totale – a construit en extrême urgence l'école Henry-Dunant, la première partie. Les travaux ont commencé en juillet 1987 pour une ouverture en septembre, parce que sinon on ne savait pas où mettre les enfants.
 
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École Henry-Dunant



Il a fallu tout construire ou rénover entre 1989 et 2000

Écouter l'interview de Monique Papin : 


Monique Papin - En 1989 nous avons fait une liste pour protester contre cette urbanisation sauvage qui avait été menée par la droite depuis longtemps et sans aucun équipement pour rendre service à la population qui arrivait.
En 1989 nous avons commencé par agrandir l'école Henri-Dunant, nous avons doublé sa surface et fait un centre de loisirs associé à l'école, ce qui nous permettait d'avoir un centre de loisirs maternelle et des locaux communs. Nous avons commencé à mutualiser les salles d'activités et la cantine en étant toujours soucieux de l'équilibre financier de la commune.
Nous avons également construit le gymnase Jesse-Owens, qui accompagne le collège qui a ouvert en janvier 1990.
Ensuite, pendant ce mandat, Eugène Péresse étant maire, il y a eu un important travail pour donner des locaux corrects aux services publics.
Nous avons travaillé à la reconstruction de la Gendarmerie, la caserne de pompiers et la maison de retraite en partenariat avec le Conseil général. Ce sont trois éléments majeurs. Ces reconstructions de Gendarmerie et Pompiers ont été accompagnées de la construction de logements. Tout le secteur autour de la Gendarmerie a contourné le collège pour qu'il ne reste pas seul en rase campagne. Autour de la caserne de pompiers on avait besoin de logements, qui étaient des logements sociaux pour les pompiers et on a organisé avec la Communauté de communes de l'époque la construction de logements sociaux pour tous, en sachant que la priorité était donnée aux pompiers.
 
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Gymnase Jesse-Owens
 


Des études et du partenariat… pour les équipements de base

 
Écouter l'interview de Monique Papin : 

Monique Papin - Pendant ce même temps nous avons fait une étude des besoins de la ville, une étude sérieuse qui nous a montré la nécessité de disposer d'un centre social et culturel. Nous avons fait un grand projet de rénovation et de construction en faisant un contrat régional, avec des subventions très importantes de la Région et du Département qui nous a permis de rénover l'ancien hospice (l'ancienne maison de retraite était un hospice) qui est devenu le bâtiment Georges-Méliès. Ensuite nous avons, grâce à ce contrat régional, rénové le bâtiment Louis-Lumière qui a été fait après 1995. Ce contrat régional a été exécuté entre le mandat d'Eugène Péresse et mon premier mandat de maire. Nous avons aussi créé la médiathèque. Il faut savoir que la bibliothèque était un préfabriqué. Sur la place des Prieurs il y avait des préfabriqués qui servaient à l'école de musique, la bibliothèque et le centre artisanal. Nous avons supprimé tout ça en créant les équipements. Donc la médiathèque, le bâtiment Georges-Méliès dans lequel il y a eu l'école de musique et le centre artisanal et nous avons rénové entièrement Louis-Lumière en 1997, en créant des locaux pour la Guidance infantile – il y avait un service de pédo-psychiatrie – nous avons créé la médiathèque et à Louis-Lumière nous avons fait une salle polyvalente. L'ancien bâtiment hébergeait une petite salle de spectacle avec des poteaux au milieu, etc., enfin c'était assez lamentable comme équipement.
 
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Le bâtiment Georges-Méliès qui héberge le Centre Social et Culturel



Rénover les équipements sportifs vétustes

 
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Monique Papin - En même temps nous avons dû rénover l'existant du point de vue sportif. Le gymnase du centre étant déjà vétuste nous avons dû faire des reprises de piliers pour le maintenir en vie – c'était à ce point-là !
Nous avons créé en même temps le dojo qui accompagnait le gymnase Jesse-Owens. Le but était – en même temps nous avons construit le pavillon du gardien – que les bâtiments sportifs se regroupent jusqu'au pavillon, ce qui n'a pas été fait par la suite, on y reviendra.
En même temps nous avions créé le SIVOM (Syndicat intercommunal à vocation multiple) avec la commune d'Othis qui a permis de développer la zone d'activités et en même temps de développer de nouveaux équipements, dont le stade Jesse-Owens avec sa piste d'athlétisme et les équipements qui vont avec.
Tout cela s'est fait entre 1989 et les années 2000.
Nous avons également construit des vestiaires au stade Moriceau, puisque les vestiaires étaient de vieux bâtiments complètement vétustes.
 
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Dojo du gymnase Jesse-Owens
 

2) Accueillir, rénover, se développer et s'équiper, comment faire ?

 
Écouter l'interview de Monique Papin : 

Monique Papin – En 1995 j'ai été élue maire avec une équipe de gauche comme c'était déjà le cas en 1989. En 1994  a été publié le nouveau schéma directeur d'Île-de-France qui mettait Dammartin-en-Goële au centre d'une ville trait-d'union qui reliait cinq communes, c'est-à-dire Dammartin, Rouvres, Saint-Mard, Lonperrier et Othis. Zone à urbaniser pour répondre aux besoins de ce secteur d'Île-de-France. Avec le développement de Roissy on avait besoin de beaucoup de logements. En sachant que sur ces cinq communes Rouvres est un petit village et Saint-Mard est inconstructible. Donc dans ces années-là nous continuons à construire nos équipements et les Dammartinois viennent me voir en me disant : on a vraiment un besoin de créer des logements à Dammartin parce que les Dammartinois installés là, en particulier au Verger qui a été construit dans les années 70, commençaient à avoir des enfants, jeunes adultes, qui étaient dans l'impossibilité de rester sur place puisqu'il n'y avait pas de logements pour eux ou à des prix exorbitants. Donc les Dammartinois nous ont dit « on a besoin de logements ». À ce moment-là, dans les années 2000, après une étude importante qui avait été faite dans le secteur, on a décidé de faire un nouveau PLU pour répondre à cette demande de logements et d'équipements. Un PLU ce ne sont pas seulement des logements, c'est un projet d'aménagement urbain, d'aménagement local d'où le nom de plan local d'urbanisme, qui implique à la fois les zones qui doivent rester des zones naturelles puis les espaces de logements et les espaces de développement économique. Donc nous avons travaillé à la fois sur tous ces sujets. Cela nous amène à concevoir une ZAC.
 
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Le lycée Charlotte-Delbo
 

Faire une zone d'aménagement concerté pour éviter les erreurs du passé

 
Écouter l'interview de Monique Papin : 
     
Monique Papin - Pourquoi une ZAC ? Une ZAC est une « zone d'aménagement concerté » qui évite d'accoler des logements les uns à côté des autres, de faire des petits lotissements et que la commune se retrouve à payer tous les équipements nécessaires avec les nouveaux habitants alors que dans la ZAC on négocie avec l'aménageur les besoins en équipements. Pour moi une ZAC c'est à la fois créer de l'habitat, mais il faut faire très attention au type d'habitat, pour qu'il y ait tous types de logements, c'est-à-dire que ce soit du studio ou du deux pièces, du studio bis, on sait bien que le studio tout simple est tout de même un peu juste pour les gens, et c'est aussi faire une mixité sociale et fonctionnelle. C'est-à-dire qu'il doit y avoir les équipements qui accompagnent ces logements. C'est à la fois les équipements publics, dont le lycée - et avec la Région on ne pouvait avoir le lycée qu'en accompagnement des logements. À l'époque, dans les années 2000 – 2002 il manquait entre 300 et 400.000 logements en Île-de-France. Et  nous avons programmé 800 logements sur 10 ans, c'est 80 logements par an, c'est notre quote-part à l'effort de la Région. Cela nous permettait d'avoir un lycée. En même temps nous avons créé un espace naturel sensible que nous souhaitions développer en intercommunalité. Nous avons développé la zone d'activités, qui faisait partie de la ZAC, nous avons décidé de créer aussi des espaces verts de façon importante, la ZAC comprenait 13 ha d'espaces verts sur 80 ha en tout, y compris la zone d'activités, il faut s'en rappeler.
D'autre part nous avons décidé de créer, évidemment, une école en plus du collège et du lycée. Les logements étaient prévus pour qu'il y ait un apport assez faible en pavillons, ce qui nous permettait d'avoir une école maternelle et élémentaire de dimensions raisonnables et ce qui nous permettait de pouvoir accueillir les élèves dans le collège sans en augmenter ses capacités. Tous ces calculs avaient été faits à l'époque.
Cette ZAC a fait l'objet de divers recours, elle a pris du temps pour démarrer, elle a commencé en 2008, il me semble.
 
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Salle Louis-Lumière
 

3) En finir avec les préfabriqués : la zone d'aménagement concerté pour une ville digne

Écouter l'interview de Monique Papin : 
 
Monique Papin – Dans les années 2000 nous avons décidé de construire l'école maternelle de l'Eau-Bonne – l'école maternelle avant était à Ganneval et la moitié des classes étaient dans des préfabriqués. Donc cela faisait partie d'une politique de suppression de tous les préfabriqués de la ville pour être dans des locaux décents.
En 2003 une opportunité s'est présentée, la Corbie était à vendre. Cette propriété représentant 9 ha, nous avons décidé de mettre 7 ha en espaces verts paysagés et nous avons fait d'importants travaux dans ce parc pour pouvoir l'ouvrir au public et laisser une frange urbanisable en pensant déjà à pouvoir transférer la mairie à la Corbie, le centre ville se déplaçant du fait de la construction de la ZAC. Et pour accompagner cette nouvelle mairie nous avons donné à la Communauté de communes un de nos plus beaux terrains pour accueillir les enfants dans une crèche qui existe depuis maintenant pas mal d'années.
Donc cette ZAC était pensée et ce parc de la Corbie permettait d'avoir une jonction très importante entre le nouveau quartier et le centre ville. Ces logements qui devaient se décliner du  plus petit jusqu'au secteur pavillonnaire permettait à chacun de pouvoir s'y trouver un logement lui correspondant.


Des habitants, mais avec des équipements

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Monique Papin - Cette ZAC était accompagnée de la création d'un groupe scolaire élémentaire et maternel. Un groupe scolaire élémentaire et maternel dimensionné en fonction du type de logements construits dans la ZAC. Toute modification de ce type de logements perturbant évidemment cet équilibre. La ZAC ayant fait l'objet de plusieurs recours n'a pu débuter qu'en 2009. Les premiers logements ont été construits sur l'avenue que nous avons appelée Robert-Badinter, la ZAC a d'ailleurs été inaugurée en présence de Monsieur Badinter en septembre 2011 avec les premiers logements et la construction de l'école, qui a été construite en même temps pour pouvoir accueillir décemment les enfants des familles qui arrivaient dans ce nouveau quartier.
Nous avions aussi programmé une zone d'équipements publics – et privés d'ailleurs – au bout du stade Jesse-Owens, en particulier en envisageant de faire un pôle de santé à cet endroit et de faire d'autres équipements ce qui permettait à la population de Dammartin de pouvoir accéder à des services sans quitter la ville.
Nous avions négocié avec Casino de faire un petit centre commercial à côté d'Henri-Dunant, un petit centre commercial très modeste mais qui représentait un service de proximité. Ce petit centre Casino devait représenter 1.500 mètres carrés, ce qui est peu, pour une surface de vente. Et nous devions aménager autour de cette supérette plusieurs petits commerces et surtout nous avions prévu de construire à côté de cet équipement une salle de spectacle pour laquelle nous avions obtenu une subvention très importante de la Région et nous avions négocié avec les représentants de Casino de mutualiser les places de stationnement pour ne pas faire du parking à tout va. La salle de spectacle fonctionnant en dehors des heures d'ouverture des espaces commerciaux nous avions prévu d'utiliser ce parking pour pouvoir accueillir les usagers de cette salle de spectacle.
 
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Inauguration de l'avenue Robert-Badinter en présence de M. Badinter
 


Une ville se pense sur 25 ans, pas au coup par coup

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Monique Papin - Voilà où nous en étions en 2014, je pense que nous avons fait un travail cohérent, avec une vision à long terme parce que l'urbanisme ce n'est pas un coup maintenant puis changer d'avis et faire autre chose. Il faut une vision à long terme. Quand on modifie un PLU c'est un travail de longue haleine qui se situe à mon avis entre 25 et 50 ans de vision.
Depuis 2014 tout a été cassé, démoli, fait n'importe comment, fait du pavillon à tout de bras, on ne fait pas d'équipements, on surendette la  commune puisqu'on a dû rallonger tous les emprunts. Tant que j'ai été élue je n'ai jamais fait des emprunts à plus de 15 ans pour ne pas, justement, pénaliser les futurs Dammartinois. Nous avons assumé pleinement ce que nous avons fait, nous avons entretenu nos bâtiments, toujours et à chaque fois que c'était nécessaire. Je sais qu'il nous est reproché aujourd'hui par exemple d'avoir une toiture défectueuse à Louis-Lumière. Il faut savoir que dans les années 1997 nous avons fait faire un diagnostic. À chaque fois que nous avons fait des travaux nous avons fait faire un diagnostic pour savoir ce qu'il fallait rénover ou pas. La toiture était annoncée avec une durée de vie de 20 à 25 ans et évidemment on ne touche pas à une toiture qui a encore une telle durée de vie. Chaque chose en son temps. C'est aux équipes qui arrivent de pouvoir travailler, dimensionner et rénover les équipements en fonction des besoins, on ne le fait pas par avance, ce serait de l'argent gaspillé. Et l'argent est toujours celui du contribuable.
 
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Promenade dans le parc de la Corbie
 
 

4) La Corbie, un parc de centre-ville

Écouter l'interview de Monique Papin : 

Monique Papin – À la Corbie nous avions prévu de faire des logements, des petits pavillons le long, en face des logements sociaux de l'avenue Saint-Ladre. Cette création de logements avait deux buts. D'abord la mixité sociale, pour que les HLM ne soient plus isolés, comme ils le sont encore aujourd'hui d'ailleurs, et en même temps créer plusieurs entrées dans le parc de la Corbie justement pour que les gens des HLM de Saint-Ladre puissent accéder à ce parc, eux qui n'ont pas de jardins. C'était étudié pour qu'il y ait cette mixité et en même pour accompagner la crèche qui donne sur le parc. Ces enfants ne doivent pas être complètement isolés en rase campagne. Les équipements se font aussi dans un endroit vivant et habité. Voilà le projet qu'il y avait à cet endroit. Un projet mûrement réfléchi. Et quand nous avons acheté le parc de la Corbie, dans l'aménagement nous avions exclu cette zone des subventions régionales, justement, pour pouvoir avoir ces constructions cohérentes et qui n'enlevaient rien au parc. Un parc en plein centre-ville de 7 ha c'est quelque chose de très cohérent et il permettait également de relier la ZAC. La ZAC étant située au nord de la commune, pas pour l'isoler de la ville mais pour l'isoler du bruit de l'aéroport de Roissy. C'est pour ça que Dammartin s'est construit au nord, mais cette construction de ZAC devait relier le centre-ville par plusieurs rues et ne pas tourner le dos à la ville. Une cohérence urbaine c'est relier tous les quartiers entre eux et ne pas faire des quartiers qui tournent le dos les uns aux autres. Si on veut qu'il y ait une vie sociale dans une commune, il faut que les gens se rencontrent, se croisent et non pas qu'ils se tournent le dos.
Voilà notre projet urbain tel qu'il a été conçu dans les années 2000.
 
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Dammartin-en-Goële, vue du coteau sud depuis les espaces naturels et boisés à préserver et à protéger
 

5) Protéger les espaces boisés et naturels du sud de la commune

Écouter l'interview de Monique Papin : 

Monique Papin – Nous avions décidé également de créer un espace naturel sensible sur la commune en mettant tout le versant sud, au-delà du Gué Douy, dans cet espace naturel sensible. Et également la partie boisée qui va vers le radar, au-delà de Saint-Ladre. Il n'a pas pu aboutir parce qu'il devait être travaillé en intercommunalité. Là, quand on touche aux communes voisines, le temps s'allonge. Chacun voit son intérêt, c'est quelquefois beaucoup plus compliqué d'aboutir à quelque chose de concret. Mais je pense qu'il est toujours important de penser à cet environnement, il a besoin d'être protégé. Nous sommes aux portes de Roissy ce qui est une richesse pour l'emploi mais c'est aussi une nuisance. Il faut se rappeler que nous sommes la première commune importante hors zone de bruit de l'aéroport de Roissy. À Dammartin il n'y avait aucune habitation dans la zone de bruit mais il y a des zones dans le versant sud qui font partie de cette zone de bruit, même si elle rétrécit actuellement avec les moteurs d'avion moins bruyants qu'auparavant. Il faut faire très attention à cela car même si on n'est pas en zone de bruit on entend les avions. On doit franchement travailler à protéger ce versant sud. Quand on arrive sur la nationale 2 si on a des espaces boisés avec cet sommet de colline habité qui émerge de la nature, c'est quand même un autre aspect que les constructions anarchiques un peu partout. C'est tout un travail important qu'il reste à faire autour de ce versant. Depuis rien n'a bougé, évidemment.
 
Crédits photos : Arnaud Hubas et José Brito